I am enough

20 Mai

I am enough

État d'esprit No Response

Lorsque j’étais écolière, sur Les bulletins de notes, il était souvent écrit : « peut mieux faire », « des aptitudes, mais doit travailler davantage ». J’entendais mes parents me dire qu’il était important que je travaille, pour mon avenir, il fallait que je me reprenne.

Je le faisais, je me reprenais parce que je voulais être aimée de mes parents, je faisais des efforts pour étudier, être attentive en classe, apprendre par cœur parfois des leçons. Je voulais aussi être aimée de mes institutrices ou instituteurs et je ne comptais pas mes heures à travailler pour obtenir enfin de bonnes notes et appréciations.

Et je ramenais le bulletin suivant bien meilleur que le précédent, trop fière de moi. Mais là je n’avais pas de compliments ou d’encouragements de la part de mes parents, juste un : « tu vois quand tu veux, tu peux ». J’avais l’impression d’avoir fourni un effort colossal et je n’avais pas de validation. C’était trop injuste comme aurait dit Calimero.

Alors les mois suivants, je ne faisais plus grand-chose car dans ma tête cela ne servait à rien de bien travailler car personne ne le remarquait et que c’était fatigant de travailler et n’avoir aucune récompense.

Cela à continuer pendant toute la période de mes études et je me suis rendu compte que dans ma vie professionnelle la même chose se reproduisait et ce, pendant de très nombreuses années. Le besoin d’être validée par quelqu’un, un prof, un manager, un directeur régional.

Mais le problème était que lorsque j’obtenais des compliments ou encouragements, j’avais beaucoup de mal à y croire et même lorsque c’était vrai je n’avais pas de plaisir à les entendre, aucune satisfaction, pas de sourire, de sentiment du travail bien fait, ou très rarement. Comme si ce n’était pas à moi que les personnes s’adressaient.

Avec le temps et du travail personnel, je me suis autorisé à accepter les compliments, à les apprécier également et à admettre que c’était vrai, parfois, souvent même.

Les anglais ont un terme que j’aime beaucoup « I am enough », « je suis assez », je trouve que cela sonne moins bien en français, mais le sens est là, oui je suis assez, je suis assez intelligente, assez cultivée, assez compétente et je me reconnais en tant que personne qui a un potentiel pour réussir ce qu’elle entreprend. J’ai noté ces 3 mots sur des post-it partout chez moi, je les ai même écrit avec du rouge à lèvres sur tous mes miroirs et ce, pendant presque 5 mois. Et petit à petit j’ai trouvé une confiance et une sérénité dans ma vie.

 Aujourd’hui Je n’ai plus besoin de l’aval de qui que ce soit, je n’ai pas besoin d’être validée par une autre personne que moi. Lorsqu’ une personne me dit que mon travail est bon, que je suis une bonne coach ou une bonne thérapeute, je souris, j’accepte et si la critique est négative, je l’accepte aussi, sans me formaliser, sans me remettre en question, c’est juste un avis et cela ne remet pas en question qui je suis.

Depuis une dizaine d’années j’ai un plaisir fou à apprendre de nouvelles choses, à aller vers des horizons nouveaux pour élargir mes connaissances sans avoir besoin d’entendre que c’est bien ou pas, que je peux mieux faire, blablabla… En fait j’ai l’impression d’être la Reine des neiges : Libérée, délivrée….

Tout cela nourrit mon travail de coach auprès des entreprises mais aussi en life coaching. Je rencontre souvent des femmes qui pensent elles aussi qu’elles ne sont pas « assez » et qui s’empêchent bien souvent d’explorer leur potentiel ou qui ont peur de ce fameux « plafond de verre », et laissent passer des postes au profit d’hommes qui n’ont pas toujours les compétences mais qui se posent beaucoup moins de question et qui grimpent une à une les marches du succès. Même si je rencontre aussi des hommes qui ont un problème de confiance en eux, de légitimité et travaillent à changer cela.

Ce qui est intéressant c’est de se rendre compte que nous fonctionnons souvent avec des croyances qui nous limitent et qui viennent de notre enfance.

 Les reconnaître, les déconstruire et en créer de nouvelles qui seront moteur pour l’avenir permet d’ouvrir un champ de possible illimité.

Si cela fonctionne pour moi, pourquoi pas vous ?


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